Infanzia negata, violenza familiare ed ingiustizia sociale: l’esperienza del male nel récit autobiografico codine di Panaït Istrati
Natalia GONTCHAROVA, Les lutteurs, 1909-1910, Centre Pompidou, MNAMCCI, Paris, © Adagp, 2020
[FR]
Dans cette étude nous nous proposons de réfléchir sur l’importance de la violence et le rôle du mal dans le récit Codine (1926), publié par l’écrivain roumain d’expression française Panaït Istrati. Cet ouvrage décrit l’amitié entre le jeune héros Adrien Zograffi, alter ego de l’écrivain, et le géant du port Codine, un débardeur criminel qui travaille dans le port de Braïla et qui vient de sortir de prison. Cet essai centre sa réflexion sur les différentes formes de cruauté, de brutalité et de crimes qui caractérisent le récit, ainsi que sur leurs origines familiales et sociales. Le cœur de ce récit tragique est en effet constitué par la férocité inhumaine des relations entre Codine et sa mère Anastasie, en particulier la conduite violente du puissant jeune homme et le comportement diabolique de la vieille femme, qui décide de tuer son propre fils en lui versant dans la bouche, pendant qu’il dort, deux litres d’huile bouillante.
[ENG]
The present study aims to illustrate the importance of evil in the short story Codine (1926), written by the Romanian prose-writer of French expression Panaït Istrati. It tells the friendship between the young hero Adrien Zograffi, the writer’s alter ego, and the gigantic and threatening docker Codine, a former convicted killer who works in Braïla, the river-maritime port on the Danube. This study tries to highlight the different forms of cruelty, brutality and crimes that characterize the récit, as well as their domestic and social sources. At the core of this tragic tale there is the inhuman ferocity of the relationship between Codine and his mother Anastasie, in particular the violent conduct of the sturdy man and the demonic behaviour of the old woman, who decides to kill her son pouring in his mouth, while he is sleeping, two liters of boiling water.